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OUEST FRANCE

Stradivaria, l'orchestre baroque, fêtera-t-il ses 40 ans ?

Publié le 19/03/2025 à 19h08 par Anne Augié

 

Créé à Nantes en 1987, l'ensemble qui donne une quarantaine de concerts par an, perd un tiers de ses subventions publiques en 2025 avec l'arrêt de l'aide de la Région.

140 000 € de subventions publiques en 2024. 100 000 €seulement en 2025. "C'est simple, avec la suppression de l'enveloppe de 40 000 € versée par la Région, on perd quasiment un tiers de nos subvention" résume Arnaud Auray, administrateur de Stradivaria. Dirigé par Guillaume Cuiller, l'orchestre baroque de Nantes subit de plein fouet la crise budgétaire entraînée par l'arrêt de nombreuses subventions versées par la région Pays de la Loire. La collectivité a décidé, fin 2024, de diminuer de façons drastique ses aides aux secteurs de la culture, du sport et de la vie associative. 

"Stradivaria existe depuis 1987, rappelle Arnaud Auray. Aujourd'hui nous nous demandons bien si nous serons encore là pour fêter nos quarante ans en 2027..." Comme bien d'autres professionnels du monde de la culture réunis cette semaine au Lieu unique autour du collectif Culture en lutte, l'orchestre cherche toujours des solutions pour sortir de l’omière budgétaire.  "On est sur la corde raide. Le mécénat , Nous, on s'appuie déjà sur un petit club d'une dizaine de TPE régionales, qui nous soutiennent à hauteur de 10 000 € par an environ. Dans le contexte économique sous tension, on sait qu'on va avoir du mal à trouver plus..."

Autre levier que Stradivaria ne veut pas se résoudre à activer dans l'immédiat : celui du prix des billets pour ses concerts. "Nous avons déjà augmenté notre tarif plein de 15 € à 18 € cette année... Pour être dans les clous de ce coûte réellement un concert en production et en cachets d’artistes avec trois, quatre ou cinq musiciens sur scène, il faudrait faire payer 50 € la place. C'est aussi à cela que servent les subventions de fonctionnement : à conserver un tarif qui ne soit pas élitiste !

Une collecte participative

Pour tenter de combler le manque, Stradivaria a lancé un financement participatif via la plateforme helloasso.com : " Bonne surprise, nous avons réussi à collecter près de 10 000€, l'équivalent d'un quart de la subventions supprimée. Mais on sait bien qu'on ne pourra pas mobiliser à nouveau dans les mêmes propositions chaque année..." 

Pour tenter de maintenir ses deux salariés, "indispensables à son fonctionnement", Stradivaria fait la chasse aux économies "dans tous les coins : renégocier la prime d'assurance, le photocopieur ou les prestations de l'informaticien sur notre matériel". L'ensemble baroque avnace aussi qu'il cessera d'organiser le concours international de musique ancienne du Val de Loire, présidé par le chef d’orchestre William Christie, dont la subvention dédiée par la Région a également été supprimée. " 2025 est sauvée tant bien que mal, conclut Arnaud Auray. Mais au-delà, l'existence de notre structure est clairement mise en danger. " ​

 

TÉLÉRAMA

Baisser les subventions nuit gravement à la culture : la preuve par trois en Pays de la Loire

Publié le 20/03/2025 à 15h48 par Olivier Milot 

À la tête d’un prestigieux théâtre, d’une compagnie reconnue ou d’un orchestre baroque, ils ont tous été affectés par les baisses de financements de la Région. Spectacles supprimés, compagnies affaiblies, choix cornéliens… ils témoignent.

Témoignage d'Arnaud Auray

Nous passerons 2025, pas forcément 2026” Arnaud Auray, administrateur de Stradivaria, orchestre baroque de Nantes spécialisé dans les répertoires musicaux des XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles interprétés sur instruments anciens. « La Région a supprimé la totalité de la subvention (40 000 euros) en une seule fois. Cette somme représentait à peu près un tiers de nos subventions de fonctionnement. C’est énorme, sachant que le budget global de notre structure tourne autour d’un peu plus de 300 000 euros. Tout le monde peut comprendre la nécessité de faire des économies pour financer l’hôpital ou l’éducation, mais là tout s’est fait brutalement et sans la moindre concertation – nous avons juste reçu une lettre nous en informant le 29 novembre 2024.

Dans un premier temps, nous avons envisagé de supprimer un des 2,5 postes de salariés permanents de la structure avant de nous rendre compte que cette solution n’était pas viable. Une personne et demie ne pouvait gérer une quarantaine de concerts par an et tous les projets qui étaient engagés. Ça ne tenait pas. Nous avons donc joué sur trois leviers. Économiser quelques milliers d’euros en grappillant toutes les économies de fonctionnement encore possibles (supprimer la maintenance informatique, renégocier le prix des assurances, faire appel à du mécénat de compétence…). Lancer une campagne de crowdfunding qui a débuté le 20 décembre. Elle a bien marché et nous a permis de récupérer 10 000 euros en dix jours auprès d’une grosse centaine de donateurs qui se sont mobilisés rapidement. Nous avons été portés par l’actualité de ces baisses brutales de subvention et la résonance nationale qu’elle a eue. Cette rentrée d’argent nous a rassurés et donné un peu de baume au cœur, mais ce n’est pas une solution pérenne. Beaucoup de gens ont fait un geste pour nous sauver mais ce ne sera pas récurrent. Si nous recommençons l’opération à la fin de cette année, je ne table pas sur plus de 3 000 euros.

Nous avons par ailleurs un club d’une dizaine de PME locales qui nous soutiennent parfois depuis plus de dix ans. Dans l’urgence nous n’avons pas eu le temps de les solliciter, mais nous allons devoir les démarcher pour leur proposer de nous aider un peu plus. Nous développons également cette démarche en direction de nouvelles entreprises.

Enfin, nous allons nous tourner vers la Ville de Nantes qui a toujours été dans une politique d’accompagnement à notre égard, et voir ce qu’il est possible de faire avec elle.

Nous ne devrions pas réduire notre activité dans l’immédiat, car faire quelques concerts de moins ne modifie pas vraiment notre équilibre économique. Il en serait allé différemment si nous avions prévu des créations très coûteuses, nous les aurions alors annulées ou décalées. Mais, ce n’est pas le cas cette année. Nous ne pouvons donc pas faire d’économies, ni rechercher de nouvelles sources de financement, en jouant sur le volume de notre saison artistique. Et quand bien même serions-nous à la recherche de dates, il est presque impossible d’en trouver puisque les programmateurs ont, eux aussi, vu leurs subventions baisser, et ont donc diminué leur offre de spectacles.

Dans des structures comme les nôtres, la partie artistique trouve son équilibre. Toucher aux subventions de fonctionnement, c’est donc toucher directement à l’emploi et c’est ce qui nous met en péril, car dès qu’on touche à l’emploi, on ne peut plus faire fonctionner la structure normalement. Et, sans elle, c’en est fini de l’organisation des concerts avec des ensembles qui réunissent de 4 à 25 musiciens et qui font travailler de 70 à 75 musiciens intermittents chaque année. Fini également les concerts donnés aux scolaires ou les actions organisées dans les Ehpad.

En 2025, il nous reste un peu de trésorerie mais nous l’aurons consommée d’ici la fin de l’année. Si d’ici à 2026 je ne trouve pas, d’une façon ou d’une autre, 30 000 euros de plus entre du financement participatif, un peu plus de mécénat, et quelques économies supplémentaires, la structure sera clairement en péril. Nous passerons 2025, pas forcément 2026. »

FRANCE CULTURE

Sujet sur les coupes budgétaires en région Pays de la Loire à 11'40

 Publié le 27/12/2024 à 19h21

Intervention de Arnaud Auray, administrateur de Stradivaria. 

OUEST-FRANCE

Mardis Musicaux à Angers. Si Bach m'était chanté...

Publié le 07/12/2024 à 09h00

 

Ah ! ce temps béni où des princes consacraient un quart du budget de leur principauté à la musique (en l’occurrence Léopold d’Anhalt-Köthen, mécène de Jean-Sébastien Bach)… Le clin d’oeil est ironique mais non souriant. C’est celui glissé par Guillaume Cuiller, hautboïste et directeur artistique de l’Orchestre baroque de Nantes Stradivaria, mardi 3 décembre dernier, sur la scène d’un Grand Théâtre peuplé de 500 personnes (le baroque, musique de niche ?). Le plaidoyer pour le soutien aux nombreuses structures culturelles qui viennent de prendre un uppercut de la part de la Région viendra plus tard, avant le rappel, par ce même Guillaume Cuiller et par son organiste Nicolas Bucher, élargissant ces et ses craintes au niveau national.

 

Une certaine déférence

Quelle réponse légitime opposer à ce noir destin ? En offrant une musique lumineuse. On le répète : nous n’avons pas toutes les clefs pour appréhender celle-ci, à la fois tellement précise, cadrée, mathématiques et tellement aérienne, libre, propice à la rêverie. Le programme proposait la « Suite pour orchestre BWV 1067 » puis la « Cantate BWV 199 – Mein Herze schwimmt im Blut » de Bach suivies du « Concerto pour orgue op.4 n°5 » de Haendel, de la « Cantate BWV 84 Ich bin vergnügt mit meinem Glücke » et enfin, en rappel, un aria de cette dernière, toujours de Bach.

Ce qu’on perçoit des musiciens qui portent beau cette musique à la fois sacrée et profane est une certaine déférence par rapport à elle, une forme d’humilité qui les met entièrement à son service. Image marquante de cette sensation, l’aura à la fois sobre et lumineuse (on y revient !) de Rachel Redmond, soprano à la voix tout en retenue, en recueillement et en profondeur. Et l’on ne peut s’empêcher de penser à ces mots de Emil Cioran :  S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu. 

 

OUEST-FRANCE 

Concert baroque à Nantes : un trio ouvre la saison des apartés ce lundi 

Publié le 13/10/2024 à 19h21

 

Initiés par Stradivaria, orchestre baroque de Nantes, les Apartés ont la particularité d’éclairer à la bougie les musiciens dans la chapelle de l’Immaculée, créant une atmosphère particulière. L’ensemble cherche à toucher tous les publics. La journée du concert, les musiciens rencontrent les scolaires et le lendemain, vont jouer dans les Ehpad de la métropole. Cette formule commence à se diffuser dans la région.

 

Nouveautés de la saison des Apartés

"Stradivaria va accueillir de jeunes adultes trisomiques", détaille Guillaume Cuiller, le directeur artistique de Stradivaria. Un partenariat avec le restaurant Chromosome.

Cette saison fait la part belle à la période classique, fin XVIIIe. Pour la première fois, l’octuor à vents de Stradivaria va jouer une création mondiale Le tombeau desseventies de Guillaume Connesson lundi 18 novembre. Une œuvre écrite pour instruments anciens.

On pourra entendre lundi 20 janvier 2025 l’ensemble Tra Noi, lauréat du concours international de musique ancienne du Val de Loire. "Ils ont impressionné le jury", rapporte Guillaume Cuiller. Autre nouveauté, la danseuse et chorégraphe Ambra Senatore rejoindra Stradivaria lundi 19 mai, car "les musiciens sont en mouvement, tout est chorégraphie." 

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FRANCE MUSIQUE

Interview le 02/02/2024 par Jean-Baptiste Urbain dans le cadre de la Folle Journée

Guillaume Cuiller est un fervent défenseur du répertoire baroque, l'ADN de l'ensemble depuis ses débuts : "Par ailleurs, j'ai vraiment décidé d'axer le travail sur le répertoire de la fin du 18e siècle, autour de Mozart, Haydn etc. Tous ces compositeurs qui ont écrit pour les ensembles d'instruments à vent qui étaient très à la mode mais qui n'est toujours pas assez connu aujourd'hui." Une autre particularité de l’ensemble, ce sont leurs concerts de musique de chambre à la bougie, qu'ils appellent “Les Apartés”, à la Chapelle de l’Immaculée à Nantes : "ça change la qualité d'écoute. On essaie de jouer avec l'éclairage dans notre approche théâtrale de la musique. On change le rapport à la scène et le rapport du public à l'écoute, et ça fonctionne très bien."[...]

FRANCE 3 PAYS DE LA LOIRE

Culture : faites “un pas de côté” avec Daniel Cuiller pour oublier un peu...le COVID19

La guerre des Te Deum à la Chapelle royale de Versailles

Publié le 07/04/2020 à 09h00 • Mis à jour le 12/06/2020 à 12h33

 

"Artistes, acteurs culturels, ils ont été les invités du magazine de la création artOtech. Confinés et bloqués dans leurs activités comme nous, nous prenons de leurs nouvelles. Le musicien, Daniel Cuiller créateur de Stradivaria nous envoie une vidéo musicale pour une période "baroque".

Comment les artistes, les organisateurs de festivals, de manifestations culturelles, les artisans du spectacle vivant vivent cette période de confinement liée à la propagation du coronavirus ?
Nous avons contacté les têtes d'affiche du magazine de la création Artotech pour prendre de leurs nouvelles, faire un point sur leurs situations personnelles, professionnelles. L’occasion de leur demander de prendre la parole, en artistes qu’ils sont, sur cette période inédite que nous vivons [...].

Véritable institution  nantaise, l’orchestre Stradivaria a fêté ses 30 ans. Stradivaria est l’une des formations baroques les plus reconnues au monde. Elle est régulièrement invitée aux quatre coins de la planète. Créé et toujours dirigé par le violoniste Daniel Cuiller l’ensemble est resté fidèle à son ambition des débuts : Interpréter le répertoire des XVIIe et XVIIIe siècles et respecter l’exigence historique de ce patrimoine. Stradivaria est riche d’une discographie d’une vingtaine d’albums et d’enregistrements avec les plus grands solistes du monde [...].

Publié le 03/07/2020 par Nicolas Mathieu

 

Le Chœur Louise Marguerite et l’Orchestre Stradivaria auxquels se joint un quatuor de solistes (Michiko Takahashi, Romain Champion, Sebastian Monti et Cyril Costanzo) font revivre sous la direction de Daniel Cuiller la guerre des Te Deum, querelle musicale confrontant deux contemporains de Rameau : Esprit Joseph Antoine Blanchard (1696-1770) et François Colin de Blamont (1690-1760).

La querelle dont il est ici question cristallise des tensions telles qu’elles apparaissent au cours du XVIIIe siècle entre la Chapelle royale et la Chambre du Roi. Pour célébrer la victoire des armées de Louis XV à Fontenoy, le sous-maître de la Chapelle royale Esprit Joseph Antoine Blanchard propose un Te Deum (« Cantique d’Action de Grâces pour les Conquêtes de Louis XV ») dont il présente les partitions sous les ors de la Chapelle. Or, un usage veut que ce soit le Surintendant de la Musique de la Chambre du Roi qui se charge de célébrer ces événements extraordinaires (la Chapelle royale étant ordinairement destinée à des célébrations religieuses). Et alors que Blamont vient sur les lieux et commence à subtiliser les partitions du sous-maître pour les remplacer par celles de son ouvrage, il est contraint de cesser son entreprise, la Reine arrivant dans sa niche. Cette brève victoire de Blanchard contre Blamont n'est pas sans conséquence, ce dernier prévenant le Duc du Richelieu de cet incident, dont Blanchard souffre d’une lettre admonestant son comportement. C’est au sein de la Chapelle royale, champ de bataille de cette guerre, que sont représentés les deux Te Deum, joyaux réunis et interprétés par l’orchestre nantais Stradivaria, le Chœur Marguerite Louise (de Gaétan Jarry) dirigés par Daniel Cuiller (qui s’était déjà emparé du Te Deum d'Henry Madin avec son ensemble dans un enregistrement daté de 2016), avec en première ligne, les solistes Michiko Takahashi, Romain Champion, Sebastian Monti et Cyril Costanzo.

CRITIQUES D'ALBUMS

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Concertos pour Clavecin
Henry Madin
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