De Londres à Versailles



Au tournant du Grand Siècle, Anglais et Français expriment, par une sorte de mélancolie affectée et une éloquence délicate, un goût pour le beau geste dans leur langage musical.
François Couperin, bien que séduit par la musique italienne, résistera à l’attrait pour la virtuosité et le brillant qui assure le succès des transalpins au siècle des Lumières.
Hume et Baltzar, eux, sont attirés par le jeu truculent des musiques populaires et y mettent leur instrument en valeur avec goût et talent.
Si nous évoquons ces mélanges à travers le jeu du quatuor concertant baroque (clavecin, viole, violon et flûte), c’est pour mieux présenter ce « bon goût » qui parle vrai, sans ambages, avec l’éloquence du bon sens tel que la société des « Honnêtes Gens » le définira autour des années 1700 à Paris.

DISTRIBUTION
Daniel CUILLER, violon
Jacques-Antoine BRESCH, flûte
Jay BERNFELD, viole de gambe
Jocelyne CUILLER, clavecin
DE LONDRES À VERSAILLES
ANONYME (XVIe)
"Upon La Mi Re", ground à trois parties
FRANÇOIS COUPERIN (1668 - 1733)
Concert Royal N°1
Prélude, Allemande, Sarabande, Gavotte, Gigue, Menuet en trio
ELIZABETH JACQUET DE LA GUERRE (1665 - 1729)
Sonate pour violon et basse continue
TOBIAS HUME (1569-1645)
Pièces pour viole
« Hark, hark »
« Lovers farewell »
THOMAS BALTZAR (1631-1663)
Ground « John com kiss Me »
FRANÇOIS COUPERIN (1668 - 1733)
« Le Parnasse » ou l’Apothéose de Corelli